Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
93. d’Avaux und Servien an Rorté Münster 1644 Mai 7
Münster 1644 Mai 7
Ausfertigung: BN F. fr. 15.935 fol. 490–491 = Druckvorlage; Eingang nach nr. 94: 1644
Mai 9. Kopie: AE , CP All. 27 fol. 46–47’.
Vorschlag verschiedener Orte für Verhandlungen mit den Schweden. Beilagen. PS: Einholung von
Weisungen bezüglich Rákóczy.
Le départ de Monsieur de La Thuillerie et les affaires de son voiage nous
ont empesché[s] de vous renoyer plustost vostre messager. Si nous estions
aussy difficiles que Messieurs les Ambassadeurs de Suède, il faudroit dés-
espérer de nostre entreveue. Ilz n’auront pas suject de nous rien reprocher,
puisque nous leur laissons encores le choix de toutes les propositions qui
ont esté faittes, sçavoir de prendre Ladberg, Harcotten ou Vinnenberg aux-
quelz il n’y a rien à dire de part ny d’autre pour la distance. Du moins le
chemin que ces Messieurs feroient plus que nous allans à Vinnenberg est si
peu de chose qu’on ne peut pas dire qu’il n’est pas au milieu entre Munster
et Osnaburg. Nous essayerons de nous garentir de l’incommodité du loge-
ment du premier lieu en y faisant bastir ce qui nous sera nécessaire. Pour le
second, il y a deux maisons de gentishommes où nous tascherons de nous
accommoder. Et quant au troisiesme, vous les asseurerez que si il leur plaist
de l’accepter pour y loger avec nous, nous leur laisserons de bon cœur le
choix de la meilleure chambre. Ces Messieurs se roidissent comme si il ne
s’agissoit que de rendre ou de recevoir une seulle visite qui ne regarderoit
que l’honneur. Ilz considèreront s’il leur plaist que nous ne sçaurions sans
une notable perte de temps qui sera préjudiciable aux affaires et sans souffrir
nous mesmes beaucoup d’incommoditéz nous loger en lieu séparé. Ilz sça-
vent aussy bien que nous que le fort de la négotiation ne sera pas dans la
belle saison, et il semble que ce soit bien assez d’avoir la peine d’aller aux
rendez vous sans avoir celle de se chercher les uns les autres. Cependant il
se peut faire que cella ne leur plaira pas encores, et en ce cas pour dernier
retranchement vous les ferez resouvenir de ce qu’ilz ont eux mesmes proposé
qui est pour eux d’aller à Glandorf et pour nous à Vinnenberg, à quoy nous
consentirons s’il n’a pas moyen de faire autrement.
Nous ne mettons pas parmy ces propositions celle qu’ilz ont faitte d’aller
à Ibourg, car c’est une chose absurde que d’y penser. C’est tout ce qu’ilz
auroyent peu faire si on leur avoit faict quelque ouverture de nostre part
pour les faire venir à Telligt qui est une petite ville à deux heures d’icy.
Vous leur ferez civilement entendre que non seulement il n’y a pas d’ appa-
rence de l’accepter, mais qu’il n’y en avoit aucune de le proposer.
Nous vous envoyons une coppie des lettres que nous avons escrittes aux
Princes, Estatz et villes de l’Empire. Vous prendrez s’il vous plaist la peine
de la communiquer à Messieurs les Ambassadeurs de Suède, affin qu’ilz
voyent que nous ne voulions rien faire sans leur en donner part. Nous serons
aussy bien aises d’avoir leur sentiment sur laditte lettre.
PS: Nous ne pouvons à présent faire response à la proposition que ces
Messieurs nous font faire touchant le Prince de Transsilvanie. Il y a apparence
que ne nous ayans rien faict dire jusques icy du traitté qui a esté fait avec
luy dès le mois de janvier
Der Vertrag war bereits am 16. November 1643 abgeschlossen worden; vgl. [ S. 98 Anm. 6. ]
attendre les ordres de Suède sur ce suject, ilz peuvent bien croire que n’y
ayans point eu de part, nous avons encores plus de besoin d’apprendre les
intentions de la Reyne. Nous n’avons pas apporté icy la bource si bien
garnie que nous puissions pourvoir de nous mesmes à des despenses impré-
veues de cette nature. Nous jugeons la chose si importante et si digne qu’on
s’y applique sérieusement pour ne pas donner sujet à ce Prince d’abandonner
son entreprise, que nous despeschons un courrier à la Cour y faire prendre
promptement les résolutions nécessaires. Vous pouviez cependant asseurer
ces Messieurs que noz sentimentz vont mériter leur intention en ce rencontre
et que nous y travaillerons soigneusement aussytost que nous en aurons la
liberté.